Nikolai Alexandrovich Yaroshenko's painting 'The Student' (1881) |
Adorno posing with a musical score |
Adorno, of course, understood music, and music is all details; as Emperor Joseph is reported to have said: Gewaltig viel Noten lieber Mozart!
Nikolai Alexandrovich Yaroshenko's painting 'The Student' (1881) |
Adorno posing with a musical score |
Усадьба Богимово, the setting of 'The House with the Mezzanine' |
Chekhov, 1879 |
Зато мой Петр Петрович, у которого еще со студенчества осталась манера всякий разговор сводить на спор, говорил скучно, вяло и длинно, с явным желанием казаться умным и передовым человеком.
On the other hand my friend Pyotr Petrovich, who still retained the student habit of turning everything into an argument, spoke boringly, listlessly and longwindedly - he was obviously most anxious to appear advanced and clever.Tolstoy in Youth (Юность) presents himself as a young student with a similar social affliction in a memorably cringeworthy scene:
- Вам, я думаю, скучно, monsieur Nicolas, слушать из середины, - сказала мне Софья Ивановна с своим добродушным вздохом, переворачивая куски платья, которое она шила.
Чтение в это время прекратилось, потому что Дмитрий куда-то вышел из комнаты.
- Или, может быть, вы уже читали "Роброя"?
В то время я считал своею обязанностию, вследствие уже одного того, что носил студенческий мундир, с людьми мало мне знакомыми на каждый даже самый простой вопрос отвечать непременно очень умно и оригинально и считал величайшим стыдом короткие и ясные ответы, как: да, нет, скучно, весело и тому подобное. Взглянув на свои новые модные панталоны и блестящие пуговицы сюртука, я отвечал, что не читал "Роброя", но что мне было очень интересно слушать, потому что я больше люблю читать книги из средины, чем с начала.
- Вдвое интересней: догадываешься о том, что было и что будет, -
The young & unpleasant Tolstoy
добавил я, самодовольно улыбаясь.
'I expect you find it dull, Monsieur Nicolas, to hear the middle of the story without knowing the beginning,' said Sophia Ivanovna to me with her good-natured sigh, turning over the pieces of a garment she was making.
The reading had stopped just then because Dmitri had gone out of the room.
'Or perhaps you have read Rob Roy before?'
At that time I thought it incumbent on me, if only on account of my student's uniform, always to give clever and original answers to even the simplest question put to me by people I did not know very well, and I should have been deeply ashamed to offer brief plain replies like 'Yes,' 'No,' 'I don't care for it,' 'I like it,' and so on. With a glance at my fashionable new trousers and the shining buttons on my coat I said that I had not read Rob Roy but that it was very interesting to me to listen to it because I preferred to read books from the middle rather than from the beginning.
'It is doubly interesting,' I added with a self-satisfied smile. 'One tries to guess what has gone before and what will happen further on.'
В городе он не живал и книг никогда не читал, но откуда-то набрался разных умных слов и любил употреблять их в разговоре, и за это его уважали, хотя и не всегда понимали.
Although he had never lived in a town or read any books, somehow he had managed to accumulate a store of various clever-sounding words and he loved using them in conversation, which made him respected, if not always understood.How many writers still it these shoes? The awkward youth eager to impress? The ill-educated spicing every paragraph with clever-sounding words? People like me peppering obscure blog posts with quotes in multiple languages.
from Le Petit Sheriff #87 9 Jan 1954 |
Mouche sacó un libro de su maleta. Rosario, por imitarle, buscó un tomo en su hato. Era un volumen impreso en papel malo, lleno de escorias, cuya portada en tricromía mostraba una mujer cubierta de pieles de oso o algo parecido, que era abrazada por un magnífico caballero en la entrada de una gruta, bajo la mirada complacida de una cierva de largo cuello: Historia de Genoveva de Brabante. En mi mente se hizo al punto un chusco contraste entre tal lectura y cierta famosa novela moderna que estaba en las manos de Mouche, y que yo había dejado en el tercer capítulo, agobiado por una especie de vergüenza triste ante su caudal de obscenidad.
Man Ray's photograph of a marionette of Geneviève de Brabant. Atelier Mascotte, 1926. |
A Combray, tous les jours dès la fin de l'après-midi, longtemps avant le moment où il faudrait me mettre au lit et rester, sans dormir, loin de ma mère et de ma grand'mère, ma chambre à coucher redevenait le point fixe et douloureux de mes préoccupations. On avait bien inventé, pour me distraire les soirs où on me trouvait l'air trop malheureux, de me donner une lanterne magique, dont, en attendant l'heure du dîner, on coiffait ma lampe; et, à l'instar des premiers architectes et maîtres verriers de l'âge gothique, elle substituait à l'opacité des murs d'impalpables irisations, de surnaturelles apparitions multicolores, où des légendes étaient dépeintes comme dans un vitrail vacillant et momentané. Mais ma tristesse n'en était qu'accrue, parce que rien que le changement d'éclairage détruisait l'habitude que j'avais de ma chambre et grâce à quoi, sauf le supplice du coucher, elle m'était devenue supportable. Maintenant je ne la reconnaissais plus et j'y étais inquiet, comme dans une chambre d'hôtel ou de «chalet», où je fusse arrivé pour la première fois en descendant de chemin de fer.
Au pas saccadé de son cheval, Golo, plein d'un affreux dessein, sortait de la petite forêt triangulaire qui veloutait d'un vert sombre la pente d'une colline, et s'avançait en tressautant vers le château de la pauvre Geneviève de Brabant. Ce château était coupé selon une ligne courbe qui n'était autre que la limite d'un des ovales de verre ménagés dans le châssis qu'on glissait entre les coulisses de la lanterne. Ce n'était qu'un pan de château et il avait devant lui une lande où rêvait Geneviève qui portait une ceinture bleue. Le château et la lande étaient jaunes et je n'avais pas attendu de les voir pour connaître leur couleur car, avant les verres du châssis, la sonorité mordorée du nom de Brabant me l'avait montrée avec évidence. Golo s'arrêtait un instant pour écouter avec tristesse le boniment lu à haute voix par ma grand'tante et qu'il avait l'air de comprendre parfaitement, conformant son attitude avec une docilité qui n'excluait pas une certaine majesté, aux indications du texte; puis il s'éloignait du même pas saccadé. Et rien ne pouvait arrêter sa lente chevauchée. Si on bougeait la lanterne, je distinguais le cheval de Golo qui continuait à s'avancer sur les rideaux de la fenêtre, se bombant de leurs plis, descendant dans leurs fentes. Le corps de Golo lui-même, d'une essence aussi surnaturelle que celui de sa monture, s'arrangeait de tout obstacle matériel, de tout objet gênant qu'il rencontrait en le prenant comme ossature et en se le rendant intérieur, fût-ce le bouton de la porte sur lequel s'adaptait aussitôt et surnageait invinciblement sa robe rouge ou sa figure pâle toujours aussi noble et aussi mélancolique, mais qui ne laissait paraître aucun trouble de cette transvertébration.
Certes je leur trouvais du charme à ces brillantes projections qui semblaient émaner d'un passé mérovingien et promenaient autour de moi des reflets d'histoire si anciens. Mais je ne peux dire quel malaise me causait pourtant cette intrusion du mystère et de la beauté dans une chambre que j'avais fini par remplir de mon moi au point de ne pas faire plus attention à elle qu'à lui-même.